Les traditions de la Compagnie

LES TRADITIONS DE LA COMPAGNIE D’ARC

PREMIERE TRADITION :
« LE SALUT »

La première des traditions consiste à saluer l’assistance avant de lâcher sa première flèche en disant « Archers, je vous salue » ce à quoi, les autres archers répondent par « Salut ! ». Même s’il est seul, le tireur se doit de saluer.

DEUXIEME TRADITION :
« LA FÊTE DE LA SAINT SÉBASTIEN »

La seconde tradition est la fête de la Saint Sébastien, patron des archers.
Tous les ans, le dimanche le plus proche du 20 janvier, les compagnies d’arc fêtent la Saint Sébastien par le tir de la saint Sébastien et … se clôt toujours par un repas amical et arrosé.
Le tir consiste à tirer 3 flèches sur une cible Beursault, mais une seule flèche à tour de rôle. Chaque fois que tout le monde a tiré, les Chevaliers et le Capitaine vont constater quelle est la flèche la plus proche du centre.

C’est l’archer dont la flèche a été la plus proche qui est déclaré vainqueur.

TROISIEME TRADITION :
« L’ABAT OISEAU »

Il se déroule traditionnellement le lundi de Pâques.
Ce tir se fait soit à la perche (hauteur 15 m environ), dans un pré soit dans un jardin d’arc.
L’oiseau est fabriqué en bois dur et la zone à toucher doit représenter une face plate mesurant 26 mm sur 52 mm. Le tir se fait en une seule flèche à tour de rôle selon un ordre préétabli.
Jadis, le tir se faisait dans un jardin d’arc constitué de deux buttes opposées sur une allée de 50m protégée par des gardes sur les côtés. On tirait d’abord dans un sens, puis dans l’autre sens. Certaines compagnies généralement anciennes, possèdent un tel jeu d’arc. Le tir à l’oiseau se fait donc en principe sur des cibles dites Beursault, différents des cibles de couleurs (la même cible que celle utilisée pour le tir de la St Sébastien).
L’archer qui touche l’oiseau en premier est déclaré vainqueur.

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QUATRIEME TRADITION :
« LE TIR BEURSAULT « 

Représente le type de tir pratiqué autrefois dans les compagnies dans un jardin d’arc décrit précédemment (l’abat-oiseau). Il met en avant la précision et la régularité du tir. Il se tire en 20 haltes, soit quarante flèches, avec une seule flèche tirée à chaque fois dans un sens puis dans un autre sens. Les points se comptent en honneurs (flèche à l’intérieur d’un cercle donné) et en points, en fonction de la distance au centre, afin de départager les archers ayant le même nombre d’honneurs.
Remarquons que par principe, les tirs de la St Sébastien et de l’abat oiseau se font sur une cible Beursault avec une seule flèche à la fois et à tour de rôle.

CINQUIEME TRADITION :
« LE BOUQUET PROVINCIAL »

Evènement qui rassemble tous les ans jusqu’à 200 compagnies dans un village choisi de Picardie, d’Ile de France, ou de Seine Saint Denis. Le lieu est retenu quatre ans à l’avance. Le jour du bouquet, le matin très tôt, le porte-drapeau se rend à la mairie pour présenter le drapeau afin d’être placé dans le cortège. Pour les archers, cela constitue un temps de rencontre nécessaire à la communication entre compagnies de la région.
Ensuite c’est la parade avec toutes les jeunes filles de la commune qui sont habillées de blanc et dont les ainées portent le bouquet de fleurs traditionnel ainsi que le vase offert par le Président de la République.
Suivent les 200 compagnies avec leur propre drapeau. La parade est entrecoupée de diverses fanfares et groupes folkloriques. Viennent en fin de parade, les gens costumés et à cheval ou en voitures anciennes tirées par des chevaux (bouquet d’Ermenonville). La parade passe alors devant la tribune officielle où sont présentes les autorités politiques et religieuses de la région. Elle arrive sur la place du village pour la messe solennelle où assistent tous les drapeaux (le monde de l’archerie étant originellement très catholique).
Tout cela se termine bien entendu par un pique-nique convivial. L’après-midi sont organisés des concours de tirs à l’arc comme cela se doit…

SIXIEME TRADITION :
« LA CHEVALERIE DE L’ARC »

Les Chevaliers actuels sont les successeurs de ces archers du moyen âge à qui avait été confiée la garde des reliques de Saint Sébastien. Plus tard, ils s’organisèrent en compagnie dotées de franchise et de privilèges.
L’Archerie française fut supprimée à la révolution et les biens des Chevaliers réquisitionnés dans le domaine de l’état. Quelques compagnies subsistèrent et conservèrent les traditions de réception et d’usages. Dès l’ordre rétabli, on vit renaître la Chevalerie et se reformer des compagnies d’arc à Paris, autour de Paris, et dans le Nord. Charles V institua certaines règles d’intronisation au rang de Chevalier.
Pour être intronisé Chevalier, il faut posséder certaines qualités reconnues par ses pairs et être proposé par deux parrains eux-mêmes Chevaliers.
Insistons bien sur le fait qu’il n’y a pas de supériorité du Chevalier sur l’Archer, mais que le Chevalier se doit de montrer l’exemple et respecter ces valeurs auxquelles il a prêté serment.